Ce buste, non signé ni daté, a été réalisé par Jean-Antoine Houdon à partir d’un masque funéraire pris sur le visage du marquis de Méjanes, mort à Paris à 57 ans, amaigri par la maladie. La commande a été décidée par l’archevêque d’Aix, Jean de Dieu-Raymond de Boisgelin, qui reçut la dernière disposition du marquis, « signée d’une main mourante », ordonnant « qu’on ne rendît aucun honneur à sa mémoire ». L’archevêque obtint néanmoins des Communautés du pays de Provence le financement d’un buste (3 000 livres) destiné à la bibliothèque qui porterait le nom de son donateur, en plaidant que la dernière volonté de modestie du marquis ne « [pouvait] faire une loi de l’ingratitude et ne [devait] pas étouffer la voix de la reconnaissance publique ». Mgr de Boisgelin ne pouvait imaginer que ce buste exécuté par un très grand sculpteur deviendrait l’œuvre d’art la plus précieuse de la bibliothèque Méjanes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


(Fermer la fenêtre)

Jean-Antoine Houdon
Buste de Jean-Baptiste Marie de Piquet, marquis de Méjanes.
Marbre blanc veiné de gris, 1787.