MARIO VARGAS LLOSA
Mario Vargas Llosa est né en 1936 à Arequipa, au Pérou. Il passe son enfance à Cochabamba en Bolivie et à Piura, au nord du Pérou.À l’âge de 14 ans, il est placé à l’Académie militaire Leoncio Prado de Lima, qui lui laisse un sinistre souvenir. Cette triste période est à l’origine d’un de ses principaux romans, La ville et les chiens. Tout en poursuivant ses études à l’Université San Marcos de Lima, il occupe différentes professions, d’abord en tant que correcteur, puis critique de cinéma et chroniqueur dans un grand quotidien local, El Comercio, ensuite dans deux magazines péruviens de renom dont Literatura. Pendant une brève période il fut impliqué dans une branche étudiante du parti communiste péruvien (alors clandestin), qu’il abandonne en protestant contre la ligne staliniste sur la littérature et l’art. Mais le parti communiste, comme l’académie militaire, le confronte une fois de plus au vrai Pérou. Par la suite, la révolution cubaine de 1960 fait pendant un temps revivre ses sentiments révolutionnaires, mais toujours du point de vue d’un gauchiste indépendant plutôt que marxiste. En 1958 il obtient son Master en Littérature avec une thèse sur Rubén Dario et il gagne une bourse pour faire ses études de doctorat à Madrid. Après avoir écrit un recueil de nouvelles remarqué, Les Caïds (1959), oeuvre qui a obtenu le Prix Leopoldo Alas, il s’installe à Paris. Enseignant et traducteur, il y rédige plusieurs romans, notamment La Ville et les Chiens (1963), qui fait de lui un auteur de renom (Prix de la Bibloteca Breve et Prix de la Crítica). Son roman est traduit dans une vingtaine de langues. Depuis, Mario Vargas Llosa est un écrivain reconnu, régulièrement invité dans les universités du monde entier pour y donner des cours et des conférences. Dans La Maison verte (1966), l’auteur décrit la vie dans la lointaine forêt péruvienne et dans la zone urbaine de Piura. Il reçoit à nouveau le Prix de la Critique et le Prix International de Littérature Rómulo Gallegos en 1967. Parmi les principaux autres romans de Vargas Llosa, on retiendra Conversation dans la cathédrale (1969), Pantaléon et les Visiteuses (1973), satire du fanatisme militaire et religieux au Pérou, l’Orgie perpétuelle (1975) et un roman semi-autobiographique, La tante Julia et le Scribouillard (1977). Citons aussi Qui a tué Palomino Molero (1986), roman consacré aux violences politiques au Pérou, l’Homme qui parle (1987), Éloge de la marâtre (1988) ou Le paradis - un peu plus loin (2003). Il est lauréat du prix Nobel de littérature en 2010 et du prix Carlos Fuentes en 2012, première édition de ce prix qui récompense des auteurs de langue espagnole «ayant contribué à enrichir le patrimoine littéraire de l’humanité».


VASSILIS VASSILIKOS
Écrivain grec né à Thasos en 1934. Il passe son enfance et son adolescence à Thessalonique où il fait des études de droit. Diplômé, il part pour Athènes où il devient journaliste. En raison de son engagement politique, il doit s’exiler en France en 1967 pour fuir la dictature des colonels alors au pouvoir dans son pays. Il y reste tout au long des sept années de la dictature et devient célèbre quand Costa-Gavras porte à l’écran Z avec Jean-Louis Trintignant et Yves Montand, tiré de son roman éponyme. son œuvre compte près de quatre-vingt-dix titres, dont une partie importante est traduite en d’autres langues, ce qui lui permet de jouir d’une réputation internationale depuis longtemps déjà. Mêlant imaginaire et réalité, il exprime dans ses œuvres tout son désir de liberté, ainsi que sa révolte contre les abus de pouvoir en tous genres et la folie qui gouverne trop souvent nos vies. Quand la démocratie revient au pouvoir en Grèce, Andreas Papandreou lui demande de devenir directeur des programmes à la télévision en 1981, il occupe ce poste jusqu’en 1984. Il a été responsable de la délégation grecque à l’UNESCO et a été honoré de plusieurs titres : docteur honoris causa de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Patras (1984) ; membre du Parlement International des Auteurs, siégeant à Strasbourg ; membre du Conseil d’Administration de la Maison des Écrivains de la France (1990-1993)...
GUSTAVO GUERRERO
Né à Caracas en 1957, il est conseiller littéraire pour la langue espagnole de la maison Gallimard et professeur des littératures et des cultures de l’Amérique latine contemporaine à l’Université de Cergy-Pontoise, a l’École Normale Supérieure de Paris et a l’Institut de Sciences Politiques de Saint-Germain-en-Laye. Il est auteur des essais La stratégie neo-baroque (1989), Poétique et poésie lyrique (2002) et Historia de un encargo : la Catira de Camilio Jose Cela (2008), Prix Anagrama a Barcelone en 2009. Il est egalement l’auteur de Les Bonnes nouvelles de l’Amérique latine, latine anthologie de nouvelle-Americaine contemporaine (2010).
ALBERT BENSOUSSAN
Universitaire et écrivain, il est, depuis plus de 40 ans, le traducteur de presque toute l’œuvre de Mario Vargas Llosa. Ami et complice du grand écrivain péruvien, il a publié notamment un Cahier de l’Herne consacré à l’auteur, un Dictionnaire amoureux de l’Amérique latine et un essai : Ce que je sais de Vargas Llosa. C’est un diffuseur diligent et un ardent défenseur de son œuvre.
STÉPHANE MICHAUD
Professeur de Littérature comparée à la Sorbonne, traducteur et critique, il a publié de nombreuses études sur Mario Vargas Llosa depuis l’édition qu’il a donnée de l’ouvrage collectif dirigé par l’écrivain lui-même : De Flora Tristan à Mario Vargas Llosa (Presses Sorbonne Nouvelle, 2004). Il travaille en particulier sur les romans du Prix Nobel 2010.
DANIEL LEFORT
Professeur agrégé de lettres modernes, docteur ès lettres. Il a enseigné la littérature française et comparée dans les universités Paris Est Marne-la-Vallée et Paris-X Nanterre. Il a consacré la majeure partie de sa carrière à l’enseignement à l’étranger et à la diplomatie culturelle, essentiellement en Amérique hispanique. Il a publié de nombreux travaux- articles et traductions - en France et à l’étranger sur les littératures française et latino-américaine, notamment sur Mario Vargas Llosa dans Esprit et Les cahiers de l’Herne. Il a fait publier au Pérou en 1989 la traduction inédite fait par Vargas Llosa d’Un cœur sous une soutane d’Arthur Rimbaud.
JUAN CRUZ RUIZ
Né à Puerto de la Cruz à Ténérife en 1948. Journaliste et écrivain espagnol, membre fondateur d’El Pais il en occupe actuellement le poste d’adjoint à la direction du journal.
GÉRARD MEUDAL
Journaliste à Libération de 1982 à 1996, collaborateur du Monde des Livres, où il s’occupe plus particulièrement de la chronique des romans policiers. Traducteur, entre autres, de Joseph O’Connor, Norman Mailer et Salman Rushdie. Il est membre du jury du prix Laure-Bataillon.
INA SALAZAR
Née à Lima en 1959, est Professeure des Universités à l’Université de Caen-Basse Normandie, spécialiste de la littérature hispano-américaine moderne et contemporaine. Elle réside en France depuis 1978 et son activité de recherche, depuis l’obtention de son doctorat en 1995 avec une thèse consacrée au poète péruvien Émilio Adolfo Westphalen, est centrée sur la poésie et sur les interactions entre la création, les créateurs et le champ littéraire. Elle a publié de nombreux articles et travaux notamment en France, aux États Unis et au Pérou, sur certains auteurs majeurs des lettres péruviennes comme César Vallejo, César Moro, Émilio Adolfo Westphalen, José María Arguedas et Blanca Varela, entre autres. De manière sporadique elle pratique la traduction, ayant traduit en espagnol la poésie de Jacques Roubaud, Yves Bonnefoy, Philippe Jaccottet, Guy Goffette et Valérie Rouzeau. Comme poète elle a publié El tacto del amor (1978), En tregua con la vida (2002) et En las aguas de la noche (2014).
ANNE LE NY
Actrice, scénariste et réalisatrice française, elle fait sa première incursion sur grand écran dans Passage à l’acte un film de Francis Girod. La comédienne continue à participer à de nombreux projets dont trois collaborations avec Pierre Jolivet dans En plein coeur (1998), Ma petite entreprise (1999) et Le Frère du guerrier (2002). En 2002, elle est également à l’affiche de la première réalisation de l’actrice Sophie Marceau : Parlez-moi d’amour. On la retrouve aussi dans les films de bien d’autres réalisateurs tels que Vincent Dietschy, Agnès Jaoui, Denis Dercourt... En 2007, elle réalise un premier long métrage, dont elle a elle-même écrit le scénario : Ceux qui restent. Ce film lui vaut d’être nommée aux César dans les catégories meilleur premier film et meilleur scénario original. L’année suivante, elle écrit le scénario de Didine, un film de Vincent Dietschy. En 2010, elle réalise et écrit Les Invités de mon père. En 2011 nous la retrouvons en tant qu’actrice dans La Guerre est déclarée, La Brindille ou Intouchables. Deux ans plus tard, elle s’attelle à son troisième film, Cornouaille, qui met en scène Vanessa Paradis et en 2014 elle réalise On a failli être amies avec Karin Viard, Emmanuelle Devos.
ANNE ALVARO
Elle commence sa carrière aux côtés de metteurs en scène tels que Bob Wilson, André Engel, Alain Françon, Georges Lavaudant. Elle navigue entre théâtre, cinéma et télévision. Au cinéma, elle est récompensée à deux reprises par le César du meilleur second rôle, en 2000 dans Le Goût des autres d’Agnès Jaoui, et en 2010 dans Le Bruit des glaçons de Bertrand Blier. Au théâtre, elle obtient le Molière de la meilleure actrice pour son rôle dans Gertrude (Le Cri) sous la direction de Giorgio Barberio Corsetti. Elle joue dans Le Suicidé de Nicolaï Erdman, au Festival d’Avignon en juillet 2011, et dans Lost (replay) de Gérard Watkins. Elle a joué en 2014 dans Femme non
rééducable
de Stefano Massini au Théâtre de l’Atelier et tout dernièrement dans Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist, mise en scène par Giorgio Barberio Corsetti, au Festival d’Avignon.


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Les Écritures croisées - 2014