L’écriture romanesque japonaise a été découverte en Occident depuis fort
longtemps grâce aux traductions des oeuvres de Mishima, Kawabata, Inoue
et bien d’autres ; le prix Nobel de littérature a couronné en 1968 Kawabata
Yasunari et en 1994 Ôe Kenzaburô. Puis, en 2000, c’était Gao Xingjian
qui recevait le premier prix Nobel décerné à un écrivain de langue chinoise.
Les littératures des autres pays d’Asie restaient encore peu connues.
Ce n’est plus le cas avec l’arrivée sur la scène littéraire mondiale de
très nombreux écrivains de Chine, du Japon, de Corée, du Vietnam, de Thaïlande…
Cette création littéraire foisonnante s’inscrit à la fois dans la dynamique
politique, économique et sociale de cette région du monde en pleine mutation,
et dans la riche tradition culturelle de chacun de ces pays. Ces voix
de plus en plus fortes qui affirment l’importance du genre romanesque,
entre tradition, modernité et postmodernité, ne sont-elles pas en train
de déplacer vers l’Asie le centre du monde littéraire jusque-là situé
dans la vieille Europe ?
Dans des pays où la littérature occupe depuis des siècles une place importante,
des écrivains audacieux, confirmés ou à leurs débuts, largement ouverts
aux courants occidentaux, explorent aujourd’hui tous les chemins de l’écriture.
Grâce aux traductions plus nombreuses, ils commencent à être mieux connus
et nous offrent des oeuvres novatrices, parfois déroutantes, qui font
voler en éclats bien des idées reçues et des stéréotypes sur un Extrême-Orient
exotique, mystérieux, fantasmé.
L’Asie que nous font découvrir les écrivains qui sont invités à Aix cette
année pour la Fête du Livre est bien réelle, vivante, et proche de nous.
Avec eux, Les Écritures Croisées poursuivent leur tour du monde des littératures
et de leurs grandes voix – tour du monde commencé il y a plus de vingt
ans… Un vrai roman !
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