1913 :
Naissance d'Albert Camus le 7 novembre, à Mondovi (Annaba,
Algérie), fils de Lucien Camus, ouvrier cariste et Catherine
Sintès, d'origine espagnole (Macon, Majorque).
1914 :
Mobilisé, Lucien Camus décède
la même année des suites d'une blessure.
Catherine Sintès s'installe alors chez sa mère
à Alger dans le quartier populaire de Belcourt
avec ses deux fils Lucien et Albert.
1918-1923 :
Ecole communale de quartier, rue Aumerat. Louis Germain,
instituteur prépare Camus au concours des bourses pour les collèges
et lycées. Albert Camus lui dédiera les Discours de
Suède prononcés à l'occasion du prix Nobel.
1923-1930 :
Boursier au lycée d'Alger, Camus prend conscience de la pauvreté
de sa famille. Chaque jour, il traverse la baie d'Alger en tramway de
Belcourt à Bab-el-Oued. Il décrira ces va et vient dans
Le premier homme.
Il devient gardien de but de l'équipe de football du lycée
puis de l'équipe algéroise de l'association sportive de
Montpensier.
1930, Camus obtient la première partie du baccalauréat.
Il entre en classe de philosophie avec pour professeur Jean
Grenier philosophe et essayiste qu'il considérera toujours
comme son maître. Plusieurs textes lui sont dédiés.
Il devient gardien de but du RUA (Racing universitaire d'Alger)
Premières atteintes de la tuberculose.
1931 :
Installation chez son oncle Acault, boucher de profession dans la bibliothèque
duquel il découvre de nombreuses oeuvres littéraires dont
celles d'André Gide.
Décès de sa grand-mère maternelle.
1932 :
Deuxième partie du baccalauréat.
Premières publications dans la revue Sud.
Jean Grenier lui fait lire La douleur d'André
de Richaud.
Entrée en classe de première supérieure préparatoire
avec pour condisciples André Belamich et Claude
de Freminville.
1933 :
Allemagne, prise de pouvoir par Hitler. Camus milite pour le mouvement
antifasciste Amsterdam-Pleyel.
Publication des Iles de Jean Grenier dont la lecture est un
ébranlement comparable à celui des Nourritures terrestres
de Gide.
Écrits plusieurs textes qui seront rassemblés et publiés
à titre posthume sous le titre Écrits de jeunesse.
Poursuit ses études à la faculté d'Alger. Ses professeurs
sont entre autres Jean Grenier, Jacques Heurgon, Jean Hytier, René
Poirier
Malraux, dont les écrits sont importants pour
Camus, obtient le prix Goncourt pour La condition humaine.
1934 :
Articles dans Alger-Étudiant.
Amitié avec Louis Bénisti, jeune sculpteur.
Deuxième poumon atteint par la tuberculose.
En juin, mariage avec Simone Hié dont il divorcera
deux ans plus tard.
1935 :
Obtention de la licence de philosophie.
Mise en chantier de L'envers et l'endroit
Consigne des notes dans des cahiers.
Adhésion au Parti communiste
Voyage aux Baléares dont rend compte le texte Amour de vivre
du recueil L'envers et l'endroit.
Fondation du Théâtre du travail.
1936 :
Plusieurs séjours à la Maison Fichu : La maison
devant le monde sur les hauteurs d'Alger.
Publication de l'ouvrage collectif Révolte
dans les Asturies en tirage limité
aux Éditions Charlot.
Obtention du diplôme d'études supérieures de philosophie.
Son mémoire s'intitule : Métaphysique chrétienne
et néoplatonisme. Plotin et saint Augustin
17 juillet 1937, début de la guerre civile espagnole.
Voyage dans l'Europe de l'Est retour par l'Italie.
Rupture avec Simone Hié.
1937 :
Écrit plusieurs articles pour la revue Jeune méditerranée.
Parution chez Charlot de L'envers et l'endroit.
Plan de La mort heureuse qui paraîtra
à titre posthume.
Voyages : Paris, Marseille, la Savoie, les Alpes , l'Italie
jusqu'à Florence.
Quitte le PC.
Rencontre Francine Faure qui deviendra sa femme.
Le Théâtre du Travail cède la place au
Théâtre de l'Équipe.
Fondation des éditions Cafre.
Pour vivre Camus exerce plusieurs petits métiers.
1938 :
Camus lit Nietzsche, Kierkegaard, et Melville.
Texte de présentation de la revue Rivages.
La tuberculose lui interdit l'agrégation et la fonction publique.
Il fait connaissance de Pascal Pia, rédacteur
en chef d'Alger-Républicain et en devient l'un des rédacteurs.
1939 :
Écrit de nombreux articles dans Alger-Républicain
dont onze sur La Kabylie.
Publication de Noces aux éditions Charlot
ou Camus dirige la collection Poésie et Théâtre.
Fini la première rédaction de Caligula.
Début de la deuxième guerre mondiale. Réformé
pour son état de santé.
Suspension d'Alger républicain pour Soir républicain.
1940 :
Interdiction de Soir-Républicain.
Il part pour Paris où, grâce à Pascal Pia, il occupe
un emploi de secrétaire de rédaction à Paris-Soir.
Face à l'occupation allemande Camus et l'équipe de Paris-Soir
se replient sur Clermont-Ferrand, Bordeau, Lyon.
Il épouse Francine Faure à Lyon.
Licenciement de Paris-Soir et retour sur Oran.
1941 :
Camus donne quelques cours dans des établissements privés.
Francine est institutrice suppléante.
21 février, Camus note dans ses cahiers : Terminé
Sisyphe, Les trois absurdes sont achevés.
Projets : Le Malentendu et La peste alors que l'Algérie
connait une épidémie de typhus.
1942 :
A Oran, Camus est ami avec Emmanuel Robles. Il lit Melville Stendhal,
Balzac, Homère, Flaubert.
Rechute de la tuberculose.
Publication de L'étranger chez Gallimard.
Camus quitte l'Algérie
Avec sa femme il passe l'été au Panelier
(Saint-Etienne).
Il travaille à la pièce Le Malentendu et à
son roman La peste.
Il lit Proust et Spinoza.
Retour de Francine à Oran pour la rentrée des classes.
Publication du Mythe de Sisyphe.
11 novembre 1942, occupation par les allemands de la zone libre de la
métropole. Il restera séparé de sa femme jusqu'à
la libération.
Va-et-vient fréquents entre Saint-Étienne et Lyon.
1943 :
Camus séjourne entre autre à Paris, au Panelier et à
Saint-Maximin (Var).
Il rédige des articles et travaille sur La peste et
Le malentendu et son essai sur la révolte.
Il rencontre à Lyon Aragon et Elsa Triolet, à Paris Jean-Paul
Sartre et Simone de Beauvoir.
Il devient lecteur chez Gallimard.
Se rapproche du mouvement clandestin Combat.
Il assurera en partie la rédaction du journal jusqu'en 1947.
1944 :
Camus propose une mise en scène de la pièce de Picasso
Le désir attrapé par la queue.
Rencontre Maria Casarès
Publication en un seul volume, chez Gallimard, de Le Malentendu
et Caligula
Première du Le malentendu.
Rédaction de nombreux articles pour Combat qui devient
libre mais aussi pour d'autres revues.
Sa femme Francine le rejoint.
Camus s'oppose à François Mauriac sur
le sujet de l'épuration.
1945 :
Engagé dans l'abolition de la peine capitale, il prend la défense
de Brasillach.
Séjour en Algérie.
Fin de la deuxième guerre mondiale.
Dans Combat, série d'articles sur La crise
en Algérie.
5 septembre 1945, naissance des jumeaux Catherine et Jean.
Création de Caligula.
Camus devient directeur de la collection Espoir
chez Gallimard.
Publication des Lettres à un ami allemand.
1946 :
Séjour à Cannes avec Michel et Janine Gallimard.
Pour des divergences politiques, Camus cesse de collaborer à
Combat.
Rencontre et amitié avec Louis Guilloux.
Voyage aux États-Unis pour une tournée de conférences.
Il rencontre Patricia Blake. Écrit Pluies
de New York .
Se lie d'amitié avec René Char. Leur
correspondance en rend compte.
Combat publie Ni victimes ni bourreaux.
1947 :
Brouille avec Pia avant un retrait définitif de Combat.
Publication de La peste chez Gallimard pour
lequel il obtiendra le Prix des critiques.
Projet L'état de siège, Jonas ou l'artiste
au travail, L'homme révolté.
Articles pour certaines revues.
1948 :
Rejoint sa famille à Oran puis séjourne deux semaines
à Sidi-Madani
Conférences en Angleterre.
Création du spectacle L'état de siège
avec Jean-Louis Barrault.
Polémique avec d'Astier de la Vigerie.
Soutien de Camus à Garry Davis qui se veut citoyen
du monde.
Publication de plusieurs articles dans des revues éparses.
1949 :
Articles dans la revue Empédocle et
Caliban.
Voyage en Amérique du Sud pour une série
de conférences. Rencontre José Bergamin.
Au retour, repos obligé au Panelier
Première de la pièce Les justes
au théâtre Hébertot.
1950 :
Plusieurs séjours à Cabris (Alpes Maritimes) pour son
état de santé.
Publication de la pièce Les justes chez Gallimard.
Publication chez Gallimard de Actuelles chroniques 1944-1948
dédié à René Char
Achat d'un appartement rue Madame à Paris. Il s'y installe avec
sa famille.
1951 :
Séjour à Cabris.
Publication de L'homme révolté
Voyage en Algérie pour rendre visite à sa mère
qui s'est cassé la jambe.
Polémique autour de L'homme révolté André
Breton s'indigne dans Arts. Dans Les Temps modernes,
Francis Jeanson et Sartre sont blessants, les hebdomadaires Carrefour
et Rivarol sont violents.
Engagement de Camus pour l'Espagne républicaine.
Voyage itinérant en Algérie
Préparation du recueil L'exil et le royaume.
1953 :
Création au festival d'Angers de La dévotion
à la croix d'après Calderon et de la pièce
de Pierre de Larivey, Les esprits.
Publication chez Gallimard d'Actuelles II 1948-1953.
Ébauche du roman Le premier homme.
1954 :
État dépressif de Francine Camus.
Publication de L'été chez Gallimard.
Voyage en Hollande puis en Italie.
1955 :
Voyage en Algérie.
Création au théâtre La Bruyère de son adaptation
de la nouvelle de Dino Buzzati Un cas intéressant
Voyage en Grèce.
Premiers articles pour L'Express
Préface d'Albert Camus pour la publication des Oeuvres Complètes
de Roger Martin du Gard.
1956 :
Voyage à Alger pour lancer un appel en faveur d'une trêve
civile.
Publication de La chute chez Gallimard.
Vacances estivales en famille à L'Isle-sur-la-Sorgue.
Création au théâtre des Mathurins de son adaptation
au théâtre du roman de William Faulkner Requiem
pour une nonne.
1957 :
Séjour à Cordes (Tarn).
Publication de Réflexions sur la peine capitale
chez Calmann-Levy.
Récompensé par le prix Nobel de littérature.
1958 :
Publication chez Gallimard des Discours de Suède.
Réédition de L'envers et l'endroit chez Gallimard
avec une préface.
Voyage en Algérie où Camus sympathise avec Mouloud Ferraoun.
Publication d'Actuelles III. Chroniques algériennes.
Voyage en Grèce en compagnie de Maria Casares, Michel et Janine
Gallimard.
Achète une maison à Lourmarin.
1959 :
Création au Théâtre Antoine des Possédés
d'après Dostoïevski.
Voyage en Algérie où il rend visite à sa mère,
se rend à Venise pour la mise en scène des Possédés
donnés à la Fenice.
Il séjourne à Lourmarin à plusieurs reprises. Il
travaille à la rédaction du Premier homme.
1960 :
4 janvier, retour sur Paris avec Michel, Janine et Anne Gallimard. Camus
est tué sur le coup dans un accident de voiture à Villeblevin
(Yonne) Michel Gallimard, ne survit pas à ses blessures.
Catherine Sintès, mère d'Albert Camus meurt en septembre
de la même année.