Le riche patrimoine de nos bibliothèques recouvre parfois de très étranges choses.

La bibliothèque Méjanes, qui conserve quelque 500 000 documents patrimoniaux, n’échappe pas à la règle. « En marge » des classiques collections de livres, des pièces inattendues témoignent de l’histoire même de cette collection.
Sous l’Ancien Régime, d’illustres collectionneurs s’efforcèrent de réunir des Cabinets de curiosités, aux intérêts ethnographiques ou scientifiques. Plus modestement, les objets et livres réunis par le hasard à la bibliothèque Méjanes font le récit des intérêts variés des collectionneurs qui les ont réunis.


Un intérêt bibliophilique d’abord : livres imprimés en couleur, ou sur papier de couleur, manuscrits écrits sur bois : ces exemples exceptionnels de la variété des formes prises par le livre trouvent leur place dans une Cité du Livre dédiée aux mille aspects du livre.


Un intérêt historique ensuite, souvent transformé en amour de l’anecdote : papiers éphémères, traces inattendues de l’histoire privée des érudits et collectionneurs qui ont souhaité donner leurs collections à la bibliothèque, souvenirs d’un grand écrivain.
Un intérêt artistique, qui se traduit par la présence dans les collections d’œuvres d’art parfois exceptionnelles (une huile de J.-E. Blanche, des aquarelles de Granet…), souvent reflet des collections mêmes (bustes et médailles de nos grands érudits)
Une curiosité qui s’attache à tous les aspects de la connaissance humaine et qui réunit ici des objets, des livres, dont chacun raconte une histoire, raconte son histoire comme celle de la bibliothèque.


L’histoire enfin des collections qui sont venues au fil du temps enrichir le fonds de la bibliothèque Méjanes explique que parfois, avec les livres et les manuscrits, soient arrivés pièces d’argenterie, œuvres d’art, vêtements, meubles, machines, documents éphémères et pièces curieuses présentées pour la première fois dans la Galerie Zola de la Cité du Livre.