Raymond
Depardon commence à photographier à
l’âge de douze ans, en prenant pour sujet la
ferme familiale du Garet. Placé en apprentissage
chez un opticien-photographe de Villefranche-sur- Saône,
il part pour Paris en 1958. Reporter à l’agence
Dalmas en 1960, il fonde Gamma six ans
plus tard et sillonne le monde entier. De 1974 à
1977, il couvre l’enlèvement de l’ethnologue
Françoise Claustre, au nord du Tchad – enlèvement
dont il tirera un film de fiction, La Captive du désert.
Parallèlement à son activité de photographe,
il signe plusieurs films documentaires : 1974, Une partie
de campagne, San Clemente. En 1978, il intègre
Magnum et poursuit son travail de photoreporter
jusqu’à la parution de Notes (1979)
et Correspondance new-yorkaise (1981). La même
année, Reporters sort en salles et reste
sept mois à l’affiche d’un cinéma
du Quartier latin. En 1984, il prend part à la mission
photographique de la Datar sur les paysages français.
Menant de front la photographie et le cinéma, il
reçoit le grand prix national de la Photographie
en 1991 et le César du meilleur documentaire en 1995.
En 1988, il entreprend le premier d’une série
de trois films sur le monde paysan français. En 2000,
la Maison Européenne de la Photographie lui consacre
une grande exposition. 10e Chambre, instants d’audience,
second volet de son travail sur la justice, est officiellement
sélectionné à Cannes en 2004. Sur l’initative
de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, il
réalise une installation cinématographique
consacrée à douze grandes villes – présentée
à Paris, à Tokyo et à Berlin entre
2004 et 2007. En 2006, il est commissaire invité
aux Rencontres internationales d’Arles. En 2012, son
film Journal de France, réalisé avec
Claudine Nougaret, est présenté hors compétition
au festival de Cannes. En mai 2012 il réalise le
portrait officiel du Président de la République
française, François Hollande.