En moins
de vingt ans, Carlos Fuentes publie une œuvre très importante.
Il est reconnu comme un des maîtres de la littérature
latino-américaine avec Julio Cortazar (Argentine), Gabriel
Garcia Marquez (Colombie) et Mario Vargas Llosa (Pérou). La
mort d’Artemio Cruz (1962) décrit un Mexique trahi
par un révolutionnaire arriviste. Viennent ensuite Le Chant
des aveugles (nouvelles, 1964), Peau neuve (1967), Zone
sacrée (1967), Anniversaire (1969) et Notre
terre (1975). Pour le théâtre, il écrit Le
Borgne est roi (1970) et Tous les chats sont gris (1971).
Il consacre des essais à William Faulkner, Herman Melville,
Jean Genet, Luis Buñuel et Jane Austen. Il publie des essais
politiques et historiques
(La
Révolution de mai en 1968 ou Temps mexicain en
1972). En 1965, il est cofondateur de la maison d’édition
mexicaine Siglo XXI. Après un divorce, il épouse
en 1973 la journaliste Sylvia Lemus avec qui il a un fils et une fille,
tous deux morts jeunes.De1973à1977,ilestambassadeur du Mexique
en France. Dans Terra Nostra (1975), il restitue la mémoire
historique mexicaine, y compris les mythes préhispaniques de
Charles Quint à Charles II « l’ensorcelé
».
À
partir des années 1980, Fuentes poursuit son œuvre, rassemblé
sous le titre générique de L’Âge du
Temps. Il enseigne dans plusieurs universités aux Etats-Unis
(Columbia, Cambridge, Princeton, Harvard). Il publie, entre autres,
Une certaine parenté (1980), L’Eau brûlée
(1981), Le vieux Gringo (1985), Christophe et son œuf
(1987), La Campagne (1990), L’Oranger (1992),
Diane ou la Chasseresse solitaire (1994, récit de
sa liaison passionnée avec l’actrice Jean Seberg), Les
années avec Laura Diaz (1999) et L’Instinct
d’Inez (2001).
Carlos
Fuentes méne une importante réflexion sur la littérature
et l’écriture. Le nouveau roman hispanoaméricain
(1969), La maison à deux portes (1971) et Géographie
du roman (1993). Dans Cervantès, ou la critique de
la lecture (1976) et Ce que je crois (2002), il se donne
les moyens d’expliquer le sens de son expérience d’écrivain.
Carlos Fuentes obtient le Prix national de Littérature en 1985
et le prestigieux Prix Cervantès en 1987 pour l’ensemble
de son oeuvre. En France, le président François Mitterrand
lui décerne la Légion d’Honneur en 1992.
En 2004,
il écrit Contre Bush, un pamphlet, où il critique
violemment l’impérialisme des États-Unis ainsi
que la politique étrangère menée par l’administration
de George W. Bush. Dans Le bonheur des familles (2006) et
La volonté et la fortune (2008), ses derniers titres,
Fuentes se centre sur les relations au sein de la famille, surtout
celles des frères ennemis et son rapport au Mexique contemporain.
Bibliographie
complète dans le programme au format PDF
> Télécharger
