Biographie de CARLOS FUENTES

Carlos Fuentes naît le 11 novembre 1928 à Panama. Fils de diplomate mexicain, il suit les postes diplomatiques paternels à Panama, à Quito (Équateur) à Montevideo (Uruguay), à Rio de Janeiro (Brésil), à Washington (États-Unis), à Santiago (Chili) et à Buenos Aires (Argentine). A Mexico, où il suit – entre autres – les cours du lycée français, il fait (dès 1949) des études de droit. Il les poursuit à Genève, où il travaille auprès de l’Organisation Internationale du Travail pour le compte du Ministère des Affaires étrangères mexicain (19501952).

Les premiers textes de Carlos Fuentes sont publiés dans des revues dès 1948. En 1954, son recueil de nouvelles, Jours de carnaval, est édité. En 1955, il fonde avec Octavio Paz et Emmanuel Carballo, la Revue mexicaine de Littérature.

En 1958, il publie son premier roman, La plus limpide région, fresque critique du Mexico contemporain et en 1959 Les bonnes consciences. Il abandonne son poste de directeur des relations culturelles au Ministère des Affaires étrangères pour celui de rédacteur de presse (El Espectador). Il épouse l’actrice Rita Macedo dont il a une fille. Il défend activement la Révolution castriste à Cuba.

En moins de vingt ans, Carlos Fuentes publie une œuvre très importante. Il est reconnu comme un des maîtres de la littérature latino-américaine avec Julio Cortazar (Argentine), Gabriel Garcia Marquez (Colombie) et Mario Vargas Llosa (Pérou). La mort d’Artemio Cruz (1962) décrit un Mexique trahi par un révolutionnaire arriviste. Viennent ensuite Le Chant des aveugles (nouvelles, 1964), Peau neuve (1967), Zone sacrée (1967), Anniversaire (1969) et Notre terre (1975). Pour le théâtre, il écrit Le Borgne est roi (1970) et Tous les chats sont gris (1971). Il consacre des essais à William Faulkner, Herman Melville, Jean Genet, Luis Buñuel et Jane Austen. Il publie des essais politiques et historiques

(La Révolution de mai en 1968 ou Temps mexicain en 1972). En 1965, il est cofondateur de la maison d’édition mexicaine Siglo XXI. Après un divorce, il épouse en 1973 la journaliste Sylvia Lemus avec qui il a un fils et une fille, tous deux morts jeunes.De1973à1977,ilestambassadeur du Mexique en France. Dans Terra Nostra (1975), il restitue la mémoire historique mexicaine, y compris les mythes préhispaniques de Charles Quint à Charles II « l’ensorcelé ».

À partir des années 1980, Fuentes poursuit son œuvre, rassemblé sous le titre générique de L’Âge du Temps. Il enseigne dans plusieurs universités aux Etats-Unis (Columbia, Cambridge, Princeton, Harvard). Il publie, entre autres, Une certaine parenté (1980), L’Eau brûlée (1981), Le vieux Gringo (1985), Christophe et son œuf (1987), La Campagne (1990), L’Oranger (1992), Diane ou la Chasseresse solitaire (1994, récit de sa liaison passionnée avec l’actrice Jean Seberg), Les années avec Laura Diaz (1999) et L’Instinct d’Inez (2001).

Carlos Fuentes méne une importante réflexion sur la littérature et l’écriture. Le nouveau roman hispanoaméricain (1969), La maison à deux portes (1971) et Géographie du roman (1993). Dans Cervantès, ou la critique de la lecture (1976) et Ce que je crois (2002), il se donne les moyens d’expliquer le sens de son expérience d’écrivain. Carlos Fuentes obtient le Prix national de Littérature en 1985 et le prestigieux Prix Cervantès en 1987 pour l’ensemble de son oeuvre. En France, le président François Mitterrand lui décerne la Légion d’Honneur en 1992.

En 2004, il écrit Contre Bush, un pamphlet, où il critique violemment l’impérialisme des États-Unis ainsi que la politique étrangère menée par l’administration de George W. Bush. Dans Le bonheur des familles (2006) et La volonté et la fortune (2008), ses derniers titres, Fuentes se centre sur les relations au sein de la famille, surtout celles des frères ennemis et son rapport au Mexique contemporain.

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