L’enfance
(1851-1871)
Germain Nouveau naît en 1851 à Pourrières (Var). Son enfance est marquée par des déménagements successifs entre Aix-en-Provence et Paris, et par une série de deuils : sa mère, plusieurs sœurs, son père.
Seuls survivants de la famille, Germain devient élève interne au Petit séminaire d’Aix, et Laurence, sa sœur, est placée chez les Ursulines.
Germain poursuit ses études au collège Bourbon où il obtient le baccalauréat ès-lettres.
À vingt-et-un ans, âge de la majorité, il rejoint la capitale.
Germain Nouveau est né et mort à Pourrières.
Un vieux clocher coiffé de fer sur la colline.Des fenêtres sans cris, sous des toits sans oiseaux.D’un barbaresque Azur la paix du Ciel s’incline.Soleil dur ! Mort de l’ombre ! Et Silence des Eaux.
(Germain Nouveau, Pourrières)
Félicien a vingt-cinq ans lorsque naît son fils Germain. Son épouse, Augustine Silvy – dont on ne connaît aucun portrait – est alors âgée de dix-huit ans. Ils mourront tous deux jeunes, laissant orphelins Germain et sa sœur Laurence, âgés de treize et huit ans.
Germain Nouveau passe quelques années au Petit séminaire d’Aix (situé boulevard de la Plate-forme, aujourd’hui boulevard Carnot, à l’emplacement de l’actuel lycée Vauvenargues). Il y deviendra interne suite au décès de son père, avant d’entrer au collège Bourbon - aujourd’hui collège Mignet -, où il passera le baccalauréat en 1870.
Bernard Nouveau, grand-père paternel de Germain Nouveau, était surnommé Le Guerrier. Dans les dernières années de sa vie, Germain Nouveau se fait appeler « Laguerrière » et non, comme cela a été souvent répété, « Humilis », pseudonyme dont l’a affublé Léonce de Larmandie.
Joseph Villevieille, qui apparaît comme « correspondant » de l’élève Nouveau, est professeur de dessin à Aix. Il a également vécu à Paris, où Paul Cézanne a fréquenté son atelier au début des années 1860. Des liens avec la famille Nouveau devaient exister, puisqu’il peint le Portrait de Bernard Nouveau en 1868.
À seize ans, Germain Nouveau reçoit le prix de dessin d’imitation et écrit à son oncle Alexandre Silvy : « J’ai un petit talent, […] je sais dessiner : je puis le cultiver. Cela me plaît, cela me sourit, non pas depuis quelques mois, mais depuis que je peux tenir un crayon ».