Le Calepin du mendiant
Jules Mouquet (co-éditeur avec Jacques Brenner, des Œuvres poétiques parues en 1953-1955) décrit ainsi un des carnets de Germain Nouveau qu’il a baptisé Le Calepin du mendiant : « C’est un petit calepin (170 x 105 [mm]) semblable à ceux qu’on pouvait trouver pour deux ou trois sous dans nos campagnes avant la guerre de 1914. La couverture est en toile cirée noire, le papier quadrillé ; les coins sont arrondis. Les bonnes femmes et les enfants les achetaient chez l’épicier ou la mercière pour leurs besoins quotidiens.
Il est le dernier chercheur à y avoir eu accès : le calepin circule depuis de mains en mains parmi les bibliophiles, dans des collections privées, et ne semble pas prêt d’en sortir.
Germain Nouveau a tenu d’autres carnets, comme en témoigne celui présenté ici.
Jules Mouquet ne publie, dans cette édition, qu’une partie de ce carnet de soixante-quatorze pages de Germain Nouveau, contenant des vers et des dessins. L’original, qui a appartenu à des collectionneurs comme Robert Schuman, Daniel Sicklès et Philippe Zoummeroff, est à nouveau non localisé aujourd’hui.
Ce carnet compte trente pages et contient des dessins, des adresses, des citations latines et françaises, des notes historiques et d’autres relatives aux régimes matrimoniaux. Dans une lettre à son cousin Léopold Silvy de décembre 1910, Germain Nouveau écrit : « Veuille bien empaqueté et ficelé me faire parvenir le plus petit des deux carnets ou calepins à couverture de toile cirée que j’ai confiés à ta bonne loyauté et sauvegarde ». En post-scriptum à cette lettre, il ajoute : « Larmandie viendrait de faire éditer à mon insu (et j’ajoute tu sais si c’est malgré moi !) mes vers… ! ».