Jean Richepin et les Vivants

Jean Richepin
Étienne Carjat (1828-1906)
Photographie, 1874

Jean Richepin (1849-1926) est un poète, romancier et homme de théâtre qui fréquente le salon de Nina de Villard. Il a vraisemblablement été, avec Léon Valade, l’une des premières personnes que Germain Nouveau a rencontrées à Paris. C’est grâce à lui notamment (et à Ernest Delahaye) qu’un certain nombre de « premiers vers » de Nouveau nous sont connus.

Collection Yves Jacq
Le groupe des Vivants
Photographie, 1874
Larousse mensuel illustré, août 1927
En haut, de gauche à droite : Fenimore Fougère, Jean Richepin, Raoul Ponchon, Paul Bourget ; en bas, Charlotte et « l’illustre Sapeck »

L’excentrique Richepin fonde avec Raoul Pochon et Maurice Bouchor le groupe des « Vivants », petit cénacle poétique en rupture avec la sagesse parnassienne, prônant le vagabondage et la bohème. Avec les Vivants, Nouveau est à l’école d’une poésie qui se ressource dans le folklore et la chanson populaire. Ce sont de gais compagnons, amateurs de beuveries et de vie sans contrainte.

Bibliothèque Méjanes, In 4° 4763
Brouillon de lettre au directeur du journal Le Gaulois
Jean Richepin (1849-1926)
30 janvier 1878

Jean Richepin adresse au directeur du journal Le Gaulois plusieurs Chansons retrouvées de Germain Nouveau : « Voici les vers de Nouveau que je vous avais promis. La copie est peut-être peu lisible, mais les pièces sont charmantes. C’est dans le style naïf des chansons populaires. […] Si vous désirez davantage, de quoi faire le recto et le verso du rez-de-chaussée, Nouveau a de quoi vous satisfaire. »

Collection particulière
Les vivants les plus bruyants… [À] Sainte-Hélène
Germain Nouveau
Dessin, juillet 1878
13,5 x 22 cm

La citation « Les vivants les plus bruyants semblent faire les morts les plus paisibles ! (Ignotus) » fait probablement référence au groupe des Vivants.

Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris, 7113 (10)
Chansons retrouvées
Germain Nouveau
Le Gaulois, 5 février 1878

Si le projet de Germain Nouveau de publier un recueil de chansons populaires ne semble pas avoir abouti, plusieurs de ces chansons sont néanmoins publiées dans Le Gaulois.
« La Porqueronne, que je t’envoie, est un récit de Provence (admirable à mon avis). Ça se psalmodiait dans des temps extrêmement jadis […] J’ai, je crois, l’instinct de cette langue qui n’est ni d’hommes ni de femmes mais d’Esprits, de sorciers et de fées. […] C’est antiparnassien quoi ! » (lettre à Jean Richepin du 12 février 1877).
Voir le fascicule numérisé intégralement (Bibliothèque nationale de France) :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/b...

Bibliothèque nationale de France, GR FOL-LC2-3139
Dixains réalistes par divers auteurs
Paris, Librairie de L’eau-forte, 1876
Dédicace manuscrite de Charles Cros à Ernest d’Hervilly, journaliste et homme de lettres

Ce recueil est composé en réaction à l’éviction des vers de Stéphane Mallarmé, Paul Verlaine, Charles Cros et Nina de Villard du troisième Parnasse contemporain (recueil de poésies publié par Alphonse Lemerre) par un jury composé de Théodore de Banville, Anatole France et François Coppée. Ce dernier est particulièrement visé par ces Dixains parodiques.
Le volume contient neuf textes de Germain Nouveau parmi ceux de Nina de Villard, Charles Cros, Jean Richepin, etc.
Voir l’exemplaire numérisé intégralement (Bibliothèque nationale de France) :
http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/...

Bibliothèque nationale de France, RES P-YE-1794