Stéphane Mallarmé
(Paris, 1842 – Valvins, 1898)
Germain Nouveau participe aux soirées littéraires organisées par Stéphane Mallarmé à Paris, les « Mardis de la rue de Rome », et les deux poètes se côtoient vraisemblablement au salon de la poétesse Nina de Villard.
En 1874, Nouveau adresse à celui qu’il appellera plus tard « mon premier Dieu » les sonnets Au pays et Janvier.
Ce portrait de Mallarmé, réalisé par son ami Édouard Manet, a longtemps été accroché au domicile du poète. Germain Nouveau a pu l’y voir, et rencontrer Manet aux « Mardis de la rue de Rome ».
Réapparue en vente publique en 2015, cette photographie a manifestement été prise au cours de la même séance que celle le représentant de profil. Germain Nouveau la dédicace à Stéphane Mallarmé en l’accompagnant du quatrain suivant :
Sans verte étoile au ciel, ni nébuleuse blanche,Sur je ne sais quel Styx morne, au centre de l’OMagnifique qui vibre autour de lui sur l’eau,Mélancoliquement, mon esprit fait la planche.
Rentrant de Londres où il a séjourné avec Rimbaud, Germain Nouveau envoie à Stéphane Mallarmé les sonnets Au Pays et Janvier, datés de « Londres, 1874 » : « Ci-joint deux sonnets qui ne sont pas bien méchants, mais j’aurai certainement à votre retour autre chose à vous soumettre ».
L’enfant, si frêle sous d’énormes cheveux d’ambre,Assise au lit, de ses deux yeux trop grands dévoreLes Joujoux monstrueux que la nuit fit éclore.Son âme en fête a parfumé toute la chambre.(Janvier)