Nina de Villard
(Paris, 1843-1884)
Le salon de la poétesse et concertiste Nina de Villard accueille la bohème littéraire et artistique du Second Empire et des débuts de la IIIe République. L’élite intellectuelle (Verlaine, Mallarmé, Manet, Degas, Maupassant…) s’y retrouve dans une atmosphère joyeuse et libre.
« Pas besoin d’un habit pour être reçu chez moi : un sonnet suffit », dit-elle.
Germain Nouveau fréquente ce salon durant de nombreuses années, à partir de 1875. Il y croise des « Vivants », des « Vilains bonshommes », des « Zutiques » et autres Parnassiens en rupture de ban… On le trouve mentionné dans un rapport de police parmi les « petits poètes charogneux », « fainéants en prose et en vers » qui fréquentent le « chenil » de Nina de Villard.
Poètes, écrivains, peintres, musiciens et comédiens se côtoient dans le salon de la rue des Moines (Paris, 17e arr.). Ici, Nina de Villard est au piano, accompagnée du peintre Ernest Cabaner debout à côté d’elle et de Charles Cros, au violon.
Dessin au verso d’une lettre à Paul Verlaine
Germain Nouveau croque une scène de la vie au salon de Nina de Villard : une table de jeu autour de laquelle sont réunis Nina (« banquo »), Charles Cros (son amant), sa mère et lui-même.
Charles Cros (1842-1888), poète et inventeur, contribue avec Jean Richepin et Nina de Villard à la publication des Dixains réalistes, à laquelle collabore également Germain Nouveau.
Voir la photographie dans Gallica (Bibliothèque nationale de France) :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/b...
Ce recueil de poèmes et saynètes, publié après la mort de Nina de Villard, contient Le Moine bleu, texte d’une pièce de théâtre à laquelle Germain Nouveau a participé.
Voir l’exemplaire numérisé intégralement (Bibliothèque nationale de France) :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/b...